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Votre situation

Dans la presse, vous vous êtes senti-e visé-e par des contenus (textes, images) insultants. Vous avez le sentiment qu’ils ont un caractère raciste, c’est-à-dire qu’ils ont été tenus au seul motif de votre origine, de votre religion ou de votre apparence physique. A noter : l’origine ou la religion mentionnée peut être réelle, mais aussi supposée (par l’auteur-e de ces contenus) à partir des traits de votre visage, de votre couleur de peau, de votre nom, de votre accent… Ces contenus ont été imprimés dans la presse française : journal quotidien

Dans la presse, vous vous êtes senti-e visé-e par des contenus (textes, images) insultants.

Vous avez le sentiment qu’ils ont un caractère raciste, c’est-à-dire qu’ils ont été tenus au seul motif de votre origine, de votre religion ou de votre apparence physique. A noter : l’origine ou la religion mentionnée peut être réelle, mais aussi supposée (par l’auteur-e de ces contenus) à partir des traits de votre visage, de votre couleur de peau, de votre nom, de votre accent…

Ces contenus ont été imprimés dans la presse française :

  • journal quotidien
  • magazine mensuel
  • supplément hebdomadaire…

Vous cherchez à savoir ce que vous pouvez faire pour signaler ces contenus et les faire retirer, et pour obtenir une aide.

Ce que dit la loi

Les contenus (textes, images) racistes sont interdits par la loi et punis en fonction de leur gravité. Lorsqu'ils sont publiés et diffusés, ils sont publics : les peines sont plus sévères. Différents types de propos L'injure raciste La loi définit l’injure raciste comme « toute expression outrageante, terme de mépris ou invective adressé à une personne ou à un groupe à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (exemple : « retourne chez toi, sale *** »). Lorsqu’elle[...]

Les contenus (textes, images) racistes sont interdits par la loi et punis en fonction de leur gravité. Lorsqu'ils sont publiés et diffusés, ils sont publics : les peines sont plus sévères.

Différents types de propos

L'injure raciste

La loi définit l’injure raciste comme « toute expression outrageante, terme de mépris ou invective adressé à une personne ou à un groupe à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (exemple : « retourne chez toi, sale *** »).

Lorsqu’elle est publique, son auteur-e encourt jusqu'à 1 an de prison et  45.000 € d'amende (articles 29 alinéa 2 et 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881).

Lorsqu’elle n'est pas publique, elle est punie de l’amende prévue pour les contraventions de 4e classe, soit 750 € au plus (article R.624-4 du Code pénal).

La diffamation raciste

Si les propos tenus imputent des faits précis qui portent atteinte à l’honneur d’une personne ou d’un groupe en raison notamment de son origine, de sa religion ou de son apparence physique (exemple : «les ressortissants de tel pays détournent à leur profit les aides publiques »), il s’agit de diffamation raciste.

Lorsqu'elle est publique, son auteur-e encourt jusqu'à un an de prison et/ou 45 000 € d'amende (articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881).

Lorsqu'elle n'est pas publique, elle est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe, soit 750 € au plus (article R.624-3 du Code pénal).

La provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste

Si ces propos encouragent la discrimination, la haine ou la violence raciste (exemple : « il faudrait tous les tuer, ces *** »), il s'agit d’une incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciste.

Lorsqu’elle est publique, son auteur-e encourt jusqu’à un an de prison et/ou 45 000 € d’amende, ainsi que des peines complémentaires (article 24 alinéas 6 et 8 de la loi du 29 juillet 1881). 

Lorsqu'elle n’est pas publique, elle est punie de l’amende prévue pour les contraventions de 5e classe, soit 1 500 € au plus (article R.625-7 du Code pénal).

Le délit d'apologie des crimes

Si ces propos promeuvent ou justifient un crime de guerre ou un crime contre l’humanité (exemple : « ils ont bien fait de tous les exterminer, ces *** »), il s'agit d'un délit d'apologie des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou des crimes et délits de collaboration avec l'ennemi. Lorsque ces propos sont publics, leur auteur-e encourt jusqu’à 5 ans de prison et/ou 45 000 € d’amende (article 24 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881).

La contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité

Enfin, si ces propos nient ou minimisent un fait historique relatif à un crime contre l’humanité (exemple : « c'était pas si grave, de tuer tous les *** »), ils constituent une contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité. L’auteur-e de telles contestations publiques encourt « jusqu’à un an de prison et/ou 45 000 € d’amende » (article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881).

Ce que vous pouvez faire

Réunir les informations utiles: Avant toute chose, il est important de réunir un maximum d’éléments sur les contenus : type de support, nom du journal et de l’article ou de la rubrique, nom de son auteur-e, date de parution ou de diffusion, propos exacts, copie de l’article, etc. Trouver une aide extérieure Il est difficile de savoir si des propos racistes qui ont été tenus à l’égard d’une personne sont interdits par la loi. Il est donc important de demander conseil à des professionnel-le-s qui pourront vous informer et[...]

Réunir les informations utiles:

Avant toute chose, il est important de réunir un maximum d’éléments sur les contenus : type de support, nom du journal et de l’article ou de la rubrique, nom de son auteur-e, date de parution ou de diffusion, propos exacts, copie de l’article, etc.

Trouver une aide extérieure

Il est difficile de savoir si des propos racistes qui ont été tenus à l’égard d’une personne sont interdits par la loi. Il est donc important de demander conseil à des professionnel-le-s qui pourront vous informer et vous orienter dans vos démarches.

Des associations qui ont l’habitude de prendre en charge de telles situations sont à votre disposition pour vous écouter, vous renseigner et vous aider. Retrouvez ci-dessous ce que proposent nos associations partenaires.

Des permanences juridiques gratuites sont proposées :

  • dans des maisons de justice et du droit ;
  • dans des points d’accès au droit présents dans certaines mairies ;
  • dans les bureaux d’aide aux victimes situés dans tous les tribunaux de grande instance.

Des avocat-e-s peuvent également être consulté-e-s gratuitement pour vous informer (renseignez-vous auprès du secrétariat l'Ordre des avocats près de chez vous). Avec la carte ci-dessous, trouvez en un clic les permanences près de chez vous, en France métropolitaine et Outre-mer.

Signaler ces contenus

Vous pouvez prévenir directement le journal. Veillez à ce que votre signalement soit le plus précis possible ; pensez également à mentionner les textes de loi ci-dessus.

Porter plainte

Signalez l’incident aux autorités ! Si vous n’êtes pas en mesure de donner des éléments permettant d’identifier l’auteur-e des propos, votre plainte aura peu de chances d’aboutir, mais dans tous les cas elle sera utile : c’est en étant saisies de multiples plaintes pour contenus racistes que les autorités pourront mesurer l’ampleur du phénomène et réagir efficacement.

Comment porter plainte ? Muni-e des informations dont vous disposez, rendez-vous dans un commissariat de police ou un poste de gendarmerie près de chez vous, ou adressez directement un courrier au procureur de la République. En savoir plus

Attention : la loi sanctionne celles et ceux qui font des dénonciations « totalement ou partiellement inexactes » en connaissance de cause de 45 000 € d’amende et de 5 ans d’emprisonnement (article 226-10 du Code pénal).

Quand agir ? Vous avez un an pour agir devant la justice. Si les propos sont outrageants sans pour autant avoir de caractère clairement raciste, le délai d'action est de 3 mois à compter de la date de leur publication.

 

Obtenir une aide

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